POSITIFS, n’ayant pu se rendre à la conférence pour des raisons financières, cette analyse est faite à partir des informations fournies par l’association NAM que nous remercions et les Abstracts de la conférence en ligne.

Cette conférence internationale a visé plutôt qu’à apporter des avancées thérapeutiques notables, à promouvoir et étendre la prescription des antiviraux existants, avec cependant quelques molécules nouvelles, des résultats incontestables sur le traitement de l’Hépatite C, sur la PrEP, mais malheureusement aucune piste nouvelle d’éradication du HIV pour sortir des échecs systématiques des voies explorées, et peu d’avancées pour pallier les toxicités des antiviraux.

Il est stupéfiant que sur une pléthore de travaux présentés(plus de 1000études) par des milliers de chercheurs et des sommes colossales investies, aucune n’apporte un début de réponse à l’attente essentielle des patients, à savoir l’éradication du virus  ou un vaccin préventif ou thérapeutique efficace.  Globalement, tout ce passe comme si l’unique objectif du monde de la recherche piloté par les lobbys pharmaceutiques et leurs alliés politiques nationaux et internationaux était de convaincre le patient HIV de prendre une trithérapie dès l’annonce de sa séropositivité, et de la maintenir à vie, et pour tout individu séronégatif  ayant une activité sexuelle, de faire une prophylaxie préexposition(PrEP), à savoir un traitement antiviral allégé(monothérapie) à vie !

Dans la pléthore d’informations d’intérêt variable mentionnons :

La Prophylaxie pré-exposition PrEP, reste peu utilisée, malgré la propagande des lobbys et des associations qu’elles financent.  Ainsi seulement 5% des américains l’utilisent. De plus un cas de contamination d’une personne  observant rigoureusement le traitement a été présenté(Gus Cairns), ce qui discrédite  cette prophylaxie. Ce cas devrait inciter les pouvoirs publics et  les associations de lutte contre le sida à promouvoir très fortement le préservatif, qui reste la seule prévention efficace,  non toxique et d’un coût dérisoire.

Un essai de phase2(Liz Highleyman), a montré la faisabilité de rendre le traitement moins contraignant pour  les patients avec l’injection de deux antiviraux( cabotegravir et rilpivirine) à longue durée de vie toutes les 4 ou 8 semaines. La comparaison avec un traitement par voie orale journalier à montré une efficacité comparable.

Un autre traitement plus simple et efficace  est présenté par Cindy L. Vavro avec le dolutegravir(Abstract 609). Il est montré qu’une monothérapie avec le Dolutegravir est possible.

Un traitement protégeant durablement du VIH, efficace sur des singes, a été mise au point par l’équipe américaine de Michael Farzan(Abstract 528). Ce travail très prometteur  nécessite des études supplémentaires sur la sécurité du produit aussi bien chez les macaques que chez l’homme.

Un autre essai sur un vaccin thérapeutique  a été mené par l’équipe de Felipe Garcia  de l’hôpital Clinique de Barcelone. Lors des essais, menés sur une quarantaine de patients qui ont interrompu leur traitement antirétroviral, le vaccin est parvenu à contrôler temporairement la réplication du virus avec une réduction maximum de la charge virale de plus de 90% par rapport à la charge initiale. Ce résultat est similaire à la réponse obtenue avec une monothérapie utilisant des médicaments antirétroviraux » qui agissent, eux, en inhibant à différents stades le mécanisme de réplication du VIH. Ce vaccin apporte une avancée dans la lutte contre le sida car il permet d’éviter temporairement la prise de médicaments quotidienne et à vie, « qui cause des gênes aux patients en raison de possibles effets toxiques sur le long terme, ajouté à son coût économique élevé », relève l’équipe de chercheurs. Toutefois, le vaccin seul ne permet de réduire la charge virale que pendant une durée maximum d’un an, période à l’issue de laquelle les patients doivent reprendre les médicaments antirétroviraux.

Mentionnons également une étude (Keith Alcorn) sur l’intérêt d’une vaccination par le Gardasil pour protéger du cancer anal associé au HPV. Non seulement la vaccination ne présente aucun bénéfice sur le risque de cancer, mais surtout elle expose le patient aux risques majeurs provoqués par cette vaccination que la communauté scientifique fait le choix d’ignorer( voir sur notre site C.103).

Plusieurs centaines de présentations sur les patients  coinfectés HIV/HCV mais de manière étonnante une vingtaine seulement concernant des patients ayant accès au traitement Sofosbuvir/Simeprevir qui permet presque toujours la guérison. Rappelons que les laboratoires  rackettent les systèmes de santé en faillite des pays développés avec des prix exorbitants  conduisant à une sélection honteuse des patients y ayant accès. Soulignons que certains patients français sont amenés à commander leur traitement en Inde ou en Egypte où les génériques sont 100 fois moins chers !

Simultanément à cette conférence un  véritable espoir est né avec l’annonce d’un vaccin thérapeutique  par la startup Biosantech basé sur un brevet du CNRS(voir sur ce site C.104), espoir qui s’ajoute au traitement d’éradication du Dr Prakask, superbement ignoré par le monde de la recherche orthodoxe( voir sur ce site C.92).