En raison de son action sur le stress oxydatif (notamment en augmentant le taux de glutathion) et sur l’apoptose, qui seraient deux co-facteurs importants du virus du Sida, et en raison d’une inhibition de la reverse transcriptase du VIH (surtout en présence de vitamine C), le NAC (N-acétylcystéine) est un traitement complémentaire a priori intéressant (STVB N°16).

Une étude récente [1] a montré cependant que cet anti-oxydant accélérait, in vitro, la multiplication du virus au sein des macrophages (réservoirs du virus). Ce résultat est similaire à celui observé avec certaines vitamines A (des rétinoïdes, contrairement au bêta-carotène). Par contre, la SOD (superoxyde dismutase), un autre anti-oxydant, la thiourée et la diméthylthiourée, deux piégeurs de radicaux hydroxyls, inhibent la réplication du VIH dans les macrophages, surtout si l’infection est encore limitée. De plus, la thiourée et, surtout, la diméthylthiourée s’opposent à la multiplication du VIH dans les macrophages induite par le NAC.

Signalons que le lithium pourrait accroître le taux de la catalase et de la glutathion peroxydase (enzymes anti-oxydantes) et que le vanadate, une autre substance insuline-like, aurait une action synergique en accroissant, en plus, les concentrations physiologiques en SOD [2].

1 J. of Leukocyte Biology, 56, 702-7, 1994.
2 Res. Com in Chem. Path. and Pharm., 80 (3), 2 83-93, 1993.